Ce texte est un appel à une grève de loyer

* A partir du début d’avril certains locataires_rices à Athènes nous allons descendre en grève de loyer pour les raisons expliquées ci-dessus et en voulant élargir notre réseau là ou c’est possible.

On traverse un période qui est monopolisée par la pandémie du coronovirus, étant donnée que les mesures contre le virus, qu’on soit convaincu de leur nécessité ou non, créent une asphyxie à nos vies. Le mot d’ordre de notre époque est «on reste a la maison» et nos oppresseurs nous assurent qui si on respecte ça tout va bien ce passer.

Mais nous savons très bien que dans ce mot d’ordre pas tout le monde peut trouver ça place. Les migrant_es entassé_es dans des camps de concentration, les détenu_es et enfermé_es aux prisons, aux hôpitaux psychiatriques et maisons de retraites, les chômeurs_euses et toxicaux, les femmes qui sont sujettes à la violence domestique ou juste la violence genrée, et pour lesquelles la maison n’est pas un « refuge », les étudiant_es dans les foyers qui sont viré_es de leurs chambres… tout ceux-là  ne sont que certains parmi les gens qui sont invisibilisés, jetés à la marge de l’ isolation et de la mort, sans qu’ils soient forcement menacé_es par le virus.

Et en plus il y a nous tous, chômeurs et travailleuse, des locaux et des migrantes, ceux et celles qui avaient la chance de travailler légalement, même si il ne déclaraient que quelques heures de leur vrai travail. D’autres travaillaient au noir dans des postes comme le baby-sitting ou le nettoyage de maisons et nous nous sommes trouvé_es au chômage du jour au lendemain. Pour la plus part d’entre nous il n’y a aucune aide financière de prévue, tandis que le loyer et tout le reste de nos « obligations », comme les factures d’eau et d’électricité ou le chauffage, continuent sans prendre en compte si nous pouvons les payer ou non.

Il est clair que nous ne pouvons pas confier nos vies à l’État. Les «  mesures » contre le virus sont venues pour rester, et ils nous ont déjà économiquement épuisé. Peut être alors que l’heure est venue pour faire une grève de loyer.

Grève de loyer – Autoréduction – Négation de payer

Nous vivons dans la ville et nous payons notre loyer. Ça fait des années que la somme qu’on donne pour notre loyer est trop grande comparée à nos salaires – si on en a un. En réalité on donne pour le loyer la plus grande part de l’argent qu’on touche, par les boulots de merde qu’on fait. Pour nous c’est le premier et unique domicile et nous ne sommes pas à la même position que nos propriétaires, vues que d’habitude eux ils louent leur deuxième ou troisième maison pour faire du profit.

Ceci est suffisant pour qu’on nie de payer notre loyer. Chaque maison, avec les moyens qu’elle choisie et les façons qu’elle a pour communiquer avec ses propriétaires. Bien sur, nous n’avons pas des doutes que les propriétaires peuvent nous obliger de « ne pas rester à la maison », en nous expulsant. C’est pour ça qu’on ne reste pas seul_es. On ne reste pas isolé_es.

Il faut qu’on communique le choix de la grève de loyer dans nos immeubles, nos quartiers, parmi nos ami_es, afin de donner des solutions dynamiques à la question de l’habitat. On vient en contact avec d’autres foyers dans nos quartiers qui font des autoréductions. On ne laisse personne seul_e dans cette dystopie qu’on est en train de vivre, mais aussi dans celle qui viendra dans le futur, quand/si la cette situation se termine. On visibilise nos problèmes et on collectivise nos négations.

On garde notre loyer pour vivre les mois à venir, et on s’organise pour défendre nos vies

Un habitat permanent et digne pour tous et toutes

Call for rent strike!
Κάλεσμα σε απεργία ενοικίου!
Thirrje për grevë qirash!
Appel à une grève de loyer!
فراخوان برای اعتصاب اجاره خانه!
دعوة للاضراب عن دفع الايجار!

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